L’État condamné pour son retard de paiement des aides bios pour l’année 2019. Chaque année l’histoire se répète… quand serons-nous à la hauteur des défis ?
Chaque année la même musique, chaque année on apprend que telle ou telle industrie agro-alimentaire reçoit des milliers d’euros de #subventions européennes tandis que la petite agriculture paysanne ne reçoit quasiment rien. Les études montrent pourtant qu’elle est bénéfique pour notre société.
Les subventions de la PAC ne profitent pas aux paysans.
Les subventions de la PAC n’existent que pour compenser l’asservissement des paysans aux intérêts des industriels de l’agro-alimentaire et des GMS qui savent leur imposer des prix bas. Au point de contraindre les paysans dans des politiques de volume où ils perdent leur dignité avec des produits qui vont jusqu’à mettre en danger la santé des consommateurs. Oui, nos impôts qui partent dans la PAC sont au service des bénéfices de ces entreprises privées et de leurs dividendes. Ils ne soutiennent pas l’agroécologie paysanne. Ils amputent les revenus que devraient avoir logiquement les paysans et mettent en danger notre santé. L’agriculture doit se passer des subventions de la PAC et vivre normalement de son travail et pas d’une mendicité européenne qui masque des rapports de force dramatiquement inégaux.
Et de surcroît, ces retards font passer les paysans pour des assistés.
Sans compter que ces subventions, octroyées sur des critères de surface, vont le plus souvent aux exploitations qui en ont le moins besoin : les grandes. Il y a quelques années le New York Times avait superposé la carte des subventions PAC avec la carte de la pollution agricole. Elles se confondaient !
L’agriculture industrielle est nuisible pour l’environnement et incompatible avec une alimentation de qualité pour les humains.
5% seulement de la PAC va à l’agriculture biologique… avec parfois un à deux ans de retard !
Quand comprendra-t-on que notre alimentation c’est notre santé (que ton aliment soit ton médicament nous dit Hippocrate) et qu’il est urgent d’installer de nouveaux écopaysans parmi lesquels on trouvera des NIMA (Non Issus du Milieu Agricole) pour une agriculture réconciliée avec la Nature et les Humains.
Quand comprendra-t-on que l’agriculture industrielle est incompatible avec une alimentation humaine de qualité ?
Quand comprendra-t-on que les humains peuvent tout à fait se nourrir sur terre avec cette agriculture responsable et qu’il faut combattre ces fausses croyances qui disent le contraire ?
Encore faudrait-il reconnaitre et accepter que cette agriculture responsable est une activité de main d’œuvre exigeant beaucoup de compétences (cf. les NIMA), et qu’elle est forcément amie avec la Nature. Qu’il est donc nécessaire d’installer beaucoup de paysan(ne)s, y compris et surtout dans les pays développés (200 à 300 000 en France), que les pouvoirs publics stimulent la consommation de produits alimentaires de qualité (TVA différenciée) et que le consommateur accepte de payer correctement ces produits.
La Fondation Au Nom de Sélène, sous égide de la Fondation Terre de Liens, soutient ces femmes et hommes qui, sans ou avec très peu d’aides publiques, construisent notre avenir.
Bernard Gervais
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