Nos ambitions
- Retrouver nos racines et notre culture : la France est un pays riche d’une nature généreuse faite de terroirs et de cultures alimentaires diverses qui font sa renommée.
- Soutenir et relier des paysans et des paysannes partageant les principes définis par notre Charte.
- Former des communautés d’acteurs et d’actrices du changement en soutenant la mise en lien entre paysans et citoyens afin qu’ensemble, ils contribuent aux nécessaires évolutions économiques, écologiques et sociales.
- Créer des emplois et les pérenniser en facilitant les solidarités, les coopérations et les complémentarités (par exemple en développant la multi-activité : conditionnement des produits, transformation pour plus de valeur ajoutée, tourisme etc.).
- Occuper les territoires, les embellir et les vivifier !
- In fine, démontrer par l’action la possibilité d’un autre modèle de société, où l’agroécologie paysanne est économiquement viable, écologiquement vivable et socialement désirable.
Le contexte
Le mode de développement économique occidental de ces 50 dernières années a conduit à des dérèglements sociaux, écologiques et climatiques. En agriculture, le productivisme génère la désertification d’une partie de nos territoires, une perte de diversité et des modes de productions mortifères (pesticides, pratiques culturales destructrices des sols, détresse économique et sociale).
Les penseurs et acteurs de l’écologisme et de l’agriculture paysanne se sont attelés dès le début à proposer des voies alternatives. Leurs combats n’ont pas suffit à contre-carrer le déploiement de la logique productiviste, en agriculture comme dans les autres secteurs économiques.
La démarche initiale de « la bio », globale et militante, fut une proposition ambitieuse mais elle a cédé du terrain à une forme plus industrialisée, soumise aux normes européennes. Sa « version actuelle » reste tout de même un mode de production à soutenir pour qu’elle se déploie sur plus de surface (seulement 10,4% en 2023) et couvre davantage la forte demande (+ 13% en 2019 alors que la production augment de +8% environ chaque année).
Entre le projet militant initial de « la bio » et la diversité des formes actuelles, il y a de quoi perdre ses repères. Oui « la bio » doit être soutenue mais il faut retrouver l’essence du projet initial.
L’agroécologie paysanne est une piste. Elle est une proposition de modèle de développement agricole en rupture avec la logique productiviste.
La Fondation Au Nom de Sélène soutient les initiatives qui s’inscrivent dans l’agroécologie paysanne.
Accéder ci-dessous à notre article sur le livre-manifeste de la Fondation sorti début 2024
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n°6 | sortie du livre-manifeste
Nous sommes heureux de vous annoncer la sortie du livre-manifeste de la Fondation Au Nom de Sélène. Présenté en avant-première lors de la remise des prix de l’appel à projets 2023 le 1er février dernier, ce livre est enfin disponible à l’achat. Il s’agit d’un plaidoyer qui dresse le constat et dessine les perspectives d’action de la Fondation. Il présente des exemples inspirants de femmes et d’hommes qui œuvrent pour un changement de modèle agricole et alimentaire. Nous remercions chaleureusement Jeanne Duprat (maraîchère), Henri Joyeux (médecin) et Jean Pluvinage (président de la Fondation Terre de Liens) pour leurs préfaces. Le livre est publié aux Éditions Plume Libre, vous trouverez ci-dessous le « mot de l’auteur » ainsi que la possibilité d’acheter le livre. Tous les droits
Le double défi du renouvellement, celui du modèle et celui des générations
La question du remplacement des milliers d’agriculteurs qui partent à la retraite est un des grands sujets de l’agriculture française et probablement le plus inquiétant. Il pose un double défi : celui du renouvellement générationnel et celui de la restructuration des fermes.
- 1/3 des agriculteurs ont plus de 55 ans
- 1 installation pour 3 départs
- Plus de 200 fermes disparaissent chaque semaine en France
- 50% des agriculteurs vont partir à la retraite dans les 10 ans à venir
Alors, qui pour reprendre ces fermes ?
L’exploitation agro-industrielle qui va encore s’agrandir pour pratiquer encore plus facilement une agriculture industrielle ?
Ou un nouvel entrant, un NIMA (non issu du milieu agricole), qui veut s’installer mais qui a peu de moyens financiers qu’il compense cependant par une formation supérieure et de vrais compétences agronomiques ?
Ce choix c’est aussi celui entre une agriculture de volume, industrielle, qui exploite la Nature et délaisse les petites parcelles (risque de développement des friches et des terres « incultes ») & une agriculture qualitative, paysanne, à dimension humaine qui respecte la Nature, la travaille et l’embellit.